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FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ

SÉANCES

LES CROIX DE BOIS (1932)

Le 08/11/14 

Film de Guerre adapté du roman pacifiste français de Roland Dorgelès (1919)

Parlant - 110'

Réalisation : Raymond Bernard

Production : Société Nouvelle Pathé-Cinéma (SNPC)

Interprètes : Pierre Blanchar , Gabriel Gabrio Charles Vanel, Raymond Aimos,  Antonin Artaud, Paul Azais, René Bergeron, Ramond Cordy, Marcel Delaitre, Jean Galland, Pierre Labry,  Géo Laby, Réné Montis , Jean François Martial,  Marc Valbel, Christian Jacques

Résumé : Dans la ferveur et l’exaltation du début de la guerre, Gilbert Demachy, étudiant en droit répond à l’appel sous les drapeaux. Il rencontre Sulphart, Bréval, Bouffioux et les autres, autrefois ouvrier, boulanger, cuisinier, désormais unis sous le nom de soldat.
Ensemble, ils vont rire, ensemble ils vont se battre, ensemble ils vont perdre espoir, noyés sous une tempête de feu, d’acier et d’absurdité. Dans la brume des tranchées défigurées par les canons, les soldats font face à la cruauté de la vie quotidienne, l’attente du courrier qui déchire les cœurs, la terreur des mines cachées, les camarades qui tombent. Tandis que fleurissent les croix de bois sur les tombeaux à ciel ouvert, Demachy finit par perdre ses idéaux.

« Nous n’avons pas eu besoin de jouer, nous n’avons eu qu’à nous souvenir ». Ces mots sont ceux de Charles Vanel qui, comme les autres acteurs des Croix de bois, avait lui-même connu l’horreur des tranchées. Sur les terres mutilées de Champagne, encore marquées par les combats, ces anciens combattants devenus acteurs ou figurants ont rejoué leur drame d’il y a 15 ans, durant un tournage éprouvant, au cours duquel il n’était pas rare de déterrer des obus ou de mettre à jour des cadavres. Ce qui fit dire à Roland Dorgelès : « Mon livre est un livre vécu, le film de Raymond Bernard sera un drame revécu ». Avec l’arrivée du cinéma parlant Les Croix de bois donne encore une nouvelle ampleur au film de guerre : le sifflement des balles, le bruit incessant des canons, la précision millimétrée des scènes de combats, les décors… Tout concourt à donner au film une valeur de symbole pour les anciens combattants, qui y voient enfin un film capable de faire partager leur expérience du front, en même temps qu’un puissant plaidoyer pour la paix.

Cette version restaurée par Pathé en 2014, et avec la participation de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, remet en lumière une œuvre unique qui a marqué l’histoire du cinéma.


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