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FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ

Séance

"Le Nabab", Albert Capellani, 1913 (55min)

La séance du 15 mai est présentée par Stéphanie Salmon, directrice des collections à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé.


Le Nabab (Albert Capellani) © 1913 - Fondation Jérôme Seydoux-Pathé


Le Nabab

1913 - 55min

France


Réalisation : Albert Capellani

Scénario : Jean-José Frappa

Production : Société Cinématographique des Auteurs et Gens de Lettres

Avec : Léon Bernard, Jean Dax, Mévisto, Pierre Larquey, Marcelle Frappa, Albert Capellani

Le forgeron Bernard Jeansoulet fait vivre, grâce à son travail, son frère Louis et sa mère. Louis trouve un emploi à Paris, où il se laisse griser par l'atmosphère capiteuse, et se retrouve en prison. Désemparé, Bernard décide de quitter le pays.


Format de la copie : DCP

Provenance de la copie : Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

Restauré en 4K en 2021 par la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, au laboratoire L'Image Retrouvée Paris-Bologne avec le soutien du Centre national du cinéma et de l'image animée.


La séance du 15 mai est présentée avec la musique enregistrée, composée et interprétée par Bruno Angelini (piano), Vincent Courtois (violoncelle) et Catherine Delaunay (clarinette)

La séance du 11 juin est accompagnée par un pianiste issu de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP).  


Réalisé entre ses deux œuvres majestueuses, Les Misérables et Germinal, ce film de Capellani, d’un métrage plus modeste, n’a été montré qu’une seule fois en 2013 à la Cinémathèque française. Sa nouvelle restauration par la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé à partir du négatif original du film permet de redécouvrir cette adaptation du roman social d’Alphonse Daudet. Capellani, l’un des réalisateurs les plus importants de Pathé, est engagé dès 1905 par la firme au coq. Trois ans plus tard, il est nommé directeur artistique de la Société cinématographique des auteurs et gens de lettres, maison de production spécialisée dans l’adaptation. En portant à l’écran des œuvres réalistes, il exploite abondamment le tournage en extérieurs,et amorce un jeu plus naturel avec ses acteurs le plus souvent issus de la scène théâtrale. Ici Léon Bernard, sociétaire de la Comédie-Française formé par Antoine au Théâtre-Libre, incarne l'ouvrier forgeron qui subvient aux besoins de sa famille, tandis que son cadet se laisse griser par la capitale. L’aîné part alors faire fortune dans le Sud africain et en revient en « nabab ». Comme dans le roman, le scénariste Jean-José Frappa insiste sur la description typologique des milieux sociaux dans lesquels évoluent le nabab et son frère. Au labeur à la taillerie de pierres, aux champs, au port de pêche (où Capellani lui-même interprète brièvement un capitaine de bateau) répond l’oisiveté des lieux d’attractions parisiens, sals de bals et restaurants, qui causent la perte du cadet. Le Moulin Rouge, le Grand Palais, le pont Notre-Dame, la porte Saint-Martin, ou encore la Madeleine défilent ainsi sous nos yeux, dans une succession de décors somptueux soulignant l’opposition entre la ville et la campagne.


Manon Billaut


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