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FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ

Séance

Séance "Jean Painlevé" (1h07)

Séance "Jean Painlevé" (1h07)


La séance du samedi 29 avril est présentée par Brigitte Berg*.


Figure majeure du film documentaire scientifique et de l’avant-garde cinématographique, Jean Painlevé a utilisé le cinéma comme outil d’exploration pour révéler des aspects inconnus et mystérieux d’organismes vivants. Cette séance regroupe quelques-uns de ces premiers films muets.




La Pieuvre

1927 (13min)

Réalisation : Jean Painlevé, assisté de André Raymond et Geneviève Hamon

" J’ai fait la connaissance de la pieuvre en 1911 : j’avais neuf ans et ma famille m’amena en Bretagne ; j’ai été tellement séduit que c’est ce qui m’a fait choisir la zoologie comme certificat et m’amena en 1922 comme étudiant à mieux connaître cet animal. Elle fut le sujet de mon premier film public en 1927. " Jean Painlevé


Restauré en 2020 au laboratoire Hiventy par Les Documents cinématographiques et la Cinémathèque française à partir du négatif incomplet et d'un marron standard. La séquence teintée a été recréée d'après les indications d'époque.


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Le Bernard-l'Ermite

1929 (15min)

Réalisation : Jean Painlevé, assisté de André Raymond et Geneviève Hamon

Le bernard-l'ermite est un crustacé marin qui habite les coquilles vides. Pour en choisir une, il l'inspecte, la mesure et la soupèse.


La version muette du film a été restaurée en 2019 au laboratoire Hiventy par Les Documents cinématographiques et la Cinémathèque française avec le soutien du CNC. La restauration a été réalisée à partir du négatif original nitrate incomplet, d'une copie muette et d'une copie sonore. Le film, réalisé en 1929, a été sonorisé deux ans plus tard peu après le passage du cinéma muet au parlant. Les deux versions, impliquant aussi des différences de cadrage et de montage, ont été restaurées.


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Hyas et sténorinques

1928 (10min)

Réalisation : Jean Painlevé, assisté de André Raymond et Geneviève Hamon

" Dans le documentaire intitulé "Hyas", le spectaculaire domine. On montre les crustacés hyas et sténorinques absolument opposés comme forme mais se trouvant toujours ensemble et s’habillant soit d’algues, soit d’éponges, dans un décor d’algues et d’éponges avec lequel ils se confondent souvent ce qui permet d’assurer d’assez jolis effets. La finesse du sténorinque et le grotesque du hyas sont associés à la splendeur du ver spirographe qui déploie à l’écran le feu d’artifices de son panache branchial. L’objet de ce film a été surtout, même dans les énormes grossissements des branchies, la recherche décorative et la présentation photographique. " Jean Painlevé


Restauré par Les Documents cinématographiques au laboratoire Vectracom et 2022. La restauration a été réalisée pour partie du négatif original et la partie manquante – décomposée -à partir d’un contretype nitrate.


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Les Oursins

1927 (10min)

Réalisation : Jean Painlevé, assisté de André Raymond et Geneviève Hamon

" Chez l'oursin, le plus étonnant se trouve sur la carapace. En la survolant d'une pensée distraite, on ne voit qu’une forêt impénétrable ; puis on distingue des piquants qui remuent. Mais enfonçons-nous dans la forêt en la grossissant. Autour des piquants devenus des colonnes doriques, nous découvrons une autre forêt plus petite, des arbustes. Ce sont des pédicellaires, minuscules organes appartenant à l’oursin. Une tige calcaire terminée par trois mâchoires que des muscles ferment et ouvrent perpétuellement. Certains pédicellaires ont des mâchoires longues, fines et ajourées. Chez d’autres, elles évoquent, puissantes et jointives, des têtes de serpent... "Les Oursins", c’était pour moi un film d’architecture, il y avait là toute une série de structures très belles, des colonnades extraordinaires. Je ne veux pas dire du mal des colonnes de Buren mais les colonnes des oursins étaient au moins aussi importantes. " Jean Painlevé


Restauré par Les Documents cinématographiques au laboratoire Vectracom en 2022. La restauration a été réalisée à partir d’une copie muette nitrate.


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L'Hippocampe

1933 (19min)

Réalisation : Jean Painlevé, assisté de André Raymond et Geneviève Hamon

" Que dire de ces congénères verticaux, d’une tristesse distinguée, vieilles gargouilles refoulées ? Et avec ça, des mœurs ! Non seulement la femelle, en enfonçant sa papille cloacale dans la poche que porte le ventre du mâle, possède ce dernier, mais encore elle lui transmet ses deux cents œufs qu’il fécondera au passage et gardera ensuite pendant des semaines. " Jean Painlevé


Restauré par Hiventy en 2018 avec l’aide du CNC, à partir du négatif nitrate original.


DCP,

Les Documents cinématographiques


* Brigitte Berg est directrice des Documents cinématographiques.


Toutes les séances sont accompagnées par les pianistes issus de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP).


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