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Séance spéciale

Kinétraces : "Don Juan et Faust", Marcel L'Herbier, 1922 (2h34)

Séance présentée par Marién Gómez, Université Paris III- Sorbonne Nouvelle, autrice d’une thèse intitulée « L’Espagne et l’imaginaire espagnol dans les films français des années vingt : une source de modernité cinématographique » (2022)



Don Juan et Faust

France, 1922 (2h34)

Réalisation : Marcel L’Herbier

Scénario : Christian Dietrich Grabbe, d’après la pièce « Don Juan et Faust », Nikolaus Lenau d’après le récit poétique « Faust »

Adaptateur : Marcel L’Herbier

Photographie : Georges Lucas

Décor : Robert-Jules Garnier

Production : Gaumont-Série Pax

Avec : Jaque Catelain, Vanni Marcoux, Marcelle Pradot, Claire Prélia, Philippe Hériat, Johanna Sutter


Don Juan s'éprend de la belle Doña Anna, qui est également convoitée par le Docteur Faust.


Copie 35 mm

Restauration du CNC

© Gaumont – Collection Succession Marcel L’herbier


Don Juan et Faust (1922) est le deuxième film que Marcel L’Herbier réalise en Espagne. Envouté par la culture et l’art du pays voisin, et après l’expérience espagnole de El Dorado (1921) il décide de tourner, quelques mois plus tard, un deuxième film en sol espagnol. Cette fois-ci, pourtant, en suivant la vision contrastée de l’Espagne poétisée par Maurice Barrès : l’ardente et exubérante Andalousie qui abritait El Dorado, est remplacée par une Castille froide et déserte. Tourné en Ségovie et placé dans le XVIe siècle, le film s’oppose fortement à la vision du pays proposée dans le film précèdent. Comme Barrès, L’Herbier tente de saisir le mysticisme propre de cette « deuxième Espagne » plus proche de l’imaginaire de Cervantes ou du Cid Campéador et qui contraste fortement avec la couleur et le folklore andalou. Du point de vue esthétique, Marcel L’Herbier continue à puiser la voie du symbolisme lyrique qui caractérise son œuvre tout en réalisant une expérience plastique originale qui cherche à mêler l’influence de Velázquez, pour Don Juan, de celle de l’art gothique, pour Faust. Un projet ambitieux qui deviendra également la dernière collaboration entre Marcel L’Herbier et Gaumont.


Marién Gómez


Toutes les séances sont accompagnées par les pianistes issus de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP).


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