Skip to content

FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ

  • Accueil 
  •   > Agenda
  •   > L'étonnant M. Lubitsch ! La période allemande

CYCLES

L'étonnant M. Lubitsch ! La période allemande

Du  08/11/17  au  25/11/17 


« Qu’aurait fait Lubitsch ? ». C’est ce curieux adage, surplombant un mur, que pouvait lire le visiteur qui avait le privilège de pénétrer dans le bureau de Billy Wilder à Beverly Hills. C’est que celui-là cultivait l’art de surprendre le spectateur, en proposant, pour tout problème donné, la solution cinématographique la moins convenue.


Plus connu du grand public pour ses « sophisticated comedies » comme Sérénade à trois ou To be or not to be Ernst Lubitsch a réalisé près d’une quarantaine de films avant son départ pour Hollywood en 1922. Des œuvres qui témoignent d’une inventivité déjà débordante et d’un esprit en constante ébullition.


Ainsi, le cycle « L’étonnant Monsieur Lubitsch » concocté par la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, en partenariat avec la Fondation F. W. Murnau, propose de revenir sur la période allemande de Ernst Lubitsch et les premiers pas d’un cinéaste, de bout en bout, surprenant.


Surprenant tout d’abord, parce que sa carrière allemande est ponctuée de multiples revirements. Après un passage peu concluant dans le milieu de la confection pour dames, Lubitsch embrasse en 1911 la carrière de comédien, de théâtre puis de cinéma, qui l’amènera derrière la caméra en 1915. Il réalise, tout d’abord, des comédies burlesques en un acte, puis des comédies plus élaborées où se manifestent d’ores et déjà le goût de la satire et des sous-entendus. Au sortir de la guerre, Lubitsch entre au service des grands studios de la UFA. C’est l’occasion pour lui de se lancer dans la réalisation de drames historiques qui lui ouvriront les portes d’Hollywood et lui forgeront sa renommée internationale.


Surprenant ensuite par le style de ses films, à rebours de la production contemporaine de l’époque et des expériences cinématographiques de l’expressionnisme. Il cultive une patte toute personnelle - faite d’un goût pour l’irrévérencieux, d’un ton élégamment satyrique et courtoisement incorrect qui s’emploient à se jouer des conventions et des hiérarchies sociales. Ernst Lubitsch est aussi un esprit touche-à-tout. S’il se frotte à tous les genres (le film historique, la fable orientaliste, le drame, le thriller, la comédie), il n’hésite pas non plus à s’attaquer déjà aux tabous les plus profondément enracinés dans la société, que ce soit l’émancipation des femmes ou l’homosexualité.


Les spectateurs qui ont été marqués par les classiques hollywoodiens du cinéaste reconnaîtront la « Lubitsch touch » dans ses premiers films réalisés en Allemagne….parce qu’ils détonnent autant qu’ils nous étonnent !


Au programme de ce cycle : Quand j’étais mort, Le Palais de la Chaussure, Meyer de Berlin, Carmen, Les Yeux de la Momie, Anna Boleyn, Madame Dubarry, La Princesse aux Huîtres, Roméo et Juliette dans la neige, Sumurun, La Chatte des Montagnes, La Poupée, Les Filles de Kohlhiesel, La Joyeuse Prison et Je ne voudrais pas être un homme.


Tous les films sont accompagnés au piano par les élèves de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel, en partenariat avec le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.



-