Skip to content

FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ

  • Accueil 
  •   > Agenda
  •   > "Der müde Tod" ("Les Trois Lumières"), Fritz Lang, 1921 (1h38)

Séance

"Der müde Tod" ("Les Trois Lumières"), Fritz Lang, 1921 (1h38)

La séance du 10 janvier est présentée par Bernard Eisenschitz*.



Der müde Tod (Les Trois Lumières)

1921 - 1h38

Allemagne


Réalisation : Fritz Lang

Scénario : Fritz Lang, Thea von Harbou

Photographie : Fritz Arno Wagner, Erich Nitzschmann, Hermann Saalfrank

Production : Decla-Bioscop AG (Berlin)

Avec : Bernhard Goetzke, Lil Dagover, Walter Janssen, Max Adalbert, Wilhelm Diegelmann, Hans Sternberg, Carl Rückert, Erich Pabst, Karl Platen, Paul Rehkopf

Un jeune couple fait halte dans une auberge. Un mystérieux voyageur, dont on murmure qu'il possède un terrain entouré d'un mur, aux abords d'un cimetière, emmène le jeune homme. Sa compagne désespérée tente de le suivre à l'intérieur de cet étrange enclos, mais ne peut y trouver une ouverture. La Mort lui apparaît alors et lui promet de lui rendre son fiancé si, transportée avec lui dans trois époques différentes, elle parvient à lui sauver la vie une fois. Voilà la jeune femme projetée à Bagdad, puis à Venise sous la Renaissance et enfin en Chine, dans le palais de l'Empereur. Mais la Mort est toujours victorieuse. La Faucheuse propose alors un second marché...


« Lang est un architecte – il en a d’ailleurs la formation : il fera saillir les cannelures ogivales du portail gothique d’une crypte par une plastique lumineuse en contraste avec les murs sombres. A côté de tels efforts le décor de CALIGARI semble réduit à des arabesques planes et purement linéaires, totalement dépourvues de la magie du clair-obscur. »



L’Écran démoniaque, Lotte H. Eisner, Paris, Ed. Ramsay, 1985, p.64


« Lang a compris très vite ce que le maniement judicieux de la lumière peut apporter à une atmosphère : il ouvre un mur pour dresser dans un arc ogival un escalier raide dont les marches composent une gamme lumineuse ; un fourré de bambous aux hampes lisses, inondées d’une lumière à la fois flottante et phosphorescente semble n’être que le prélude au crescendo lumineux de la forêt que traversera Siegfried. Les cinéastes allemands, dit Kurtz, en s’attachant aux effets lumineux traitent la lumière comme un "raumgestaltender Faktor", c’est-à-dire comme un "élément de formation de l’espace" ».


L’Écran démoniaque, Lotte H. Eisner, Paris, Ed. Ramsay, 1985, p.65-66


Format de la copie : DCP


La séance du 10 janvier est accompagnée par Thomas Lavoine, pianiste issu de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP).

La séance du 1er février est accompagnée par Kolia Chabanier, pianiste issu de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP).


*Historien du cinéma, critique et programmateur, Bernard Eisenschitz est également l'auteur de Roman américain, Les Vies de Nicholas Ray (1990), Man Hunt de Fritz Lang (1992), Fritz Lang la mise en scène (dir.,1993), Gels et Dégels, Une autre histoire du cinéma soviétique, 1926-1968 (dir., 2000) et Le Cinéma allemand (1999, 2008).


-