Skip to content

FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ

Séance

"Faust", F.W. Murnau, 1926 (1h47)

Faust (F. W. Murnau, 1926), Murnau-Stiftung


Faust

1926, 1h47

Allemagne


Réalisation : F. W. Murnau

Scénario : Hans Kyser, d’après la pièce de Johann Wolfgang von Goethe

Photographie : Carl Hoffmann

Décors : Robert Herlth, Walter Röhrig

Production : Universum-Film AG (UFA) (Berlin)

Avec :  Gösta Ekman Sr., Emil Jannings, Camilla Horn, Frida Richard, Wilhelm Dieterle, Yvette Guilbert, Eric Barclay, Hanna Ralph, Werner Fuetterer, Hans Brausewetter

Tourmenteur de l'humanité avec la guerre, la peste ou la famine, Méphisto considère que la Terre lui appartient. L'archange Gabriel lui évoque le nom de Faust, un vieux savant, un juste dont la vie entière est la preuve que la Terre n'est pas totalement soumise au Mal. Méphisto promet de détourner de Dieu l'âme de Faust.


« Le début de ce film présente ce que le clair-obscur allemand a créé de plus remarquable, de plus saisissant : la densité chaotique des premières images, cette lumière qui prend naissance dans les brumes, ces rayons qui traversent l’air opaque, cette fugue orchestrée visuellement comme par des orgues qui résonneraient dans toute l’étendue du vaste ciel vous coupent le souffle. La forme lumineuse d’un archange troublant s’oppose au démon dont les contours, en dépit des ténèbres, ont un relief grandiose. Jannings lui-même, qui incarne ce démon, renonce au cabotinage, se dépouille de ses artifices naturalistes habituels, et pour une fois est maté ; le démon apparaît véritablement primordial comme il était au jour de la création du monde. »


L’Écran démoniaque, Lotte H. Eisner, Paris, Ed. Ramsay, 1985,p.201


« La caméra de Carl Hoffmann donnera à la partie terrestre de ce film cette plastique extraordinaire capable d’imprégner de diabolisme jusqu’à l’étoffe d’un vêtement. Avant de transformer son Mephisto en cavalier espagnol ruisselant de soie, l’artiste subtil qu’est Murnau se plaira à confronter le pauvre diable, sorte de vilain médiéval en souquenille à fronces, et le riche bourgeois Faust, revêtu de l’ample manteau chamarré où les reflets jouent largement dans de grands plis veloutés. Par moments la cotte de Mephisto fait l’effet d’une écorce effritée, rongée par les ombres, et ce vêtement, comme pétri dans la glaise enlève à Méphisto toute apparence humaine. »


L’Écran démoniaque, Lotte H. Eisner, Paris, Ed. Ramsay, 1985,p. 202



Format de la copie : 35mm

Provenance de la copie : Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung, Wiesbaden


La séance du 3 février est accompagnée par Camille El Bacha, pianiste issu de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP).

La séance du 8 février est accompagnée par Kellian Camus pianiste issu de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP).


-