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FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ

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Festival Toute la mémoire du monde : Hommage à André Antoine

Du  30/03/22  au  03/04/22 



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Dans le cadre du Festival Toute la mémoire du monde, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé et la Cinémathèque française rendent hommage à André Antoine.



La production cinématographique d’André Antoine est longtemps restée méconnue, jusqu’à ce que Philippe Esnault s’empare de ce « chantier », après qu’Henri Langlois ait projeté Le Coupable rue d’Ulm, en 1957.

Fondateur du Théâtre-Libre et considéré comme le premier metteur en scène moderne, Antoine est en effet surtout connu pour sa carrière théâtrale. En 1885, il rejoint une compagnie de théâtre amateur puis fonde le Théâtre-Libre en 1887, inspiré des théories naturalistes d’Emile Zola. Ses nouvelles méthodes de mise en scène et de direction d’acteurs rencontrent un vif succès. Il crée à la suite le Théâtre Antoine avant de diriger l’Odéon de 1906 à 1914.


Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, et alors âgé de 57 ans, le metteur en scène, alors âgé de 57 ans, se tourne vers le cinéma sur une proposition de Pierre Decourcelle et Eugène Gugenheim, directeurs de la Société cinématographique des auteurs et gens de lettres (SCAGL), société spécialisée dans les adaptations littéraires. Il poursuit la tendance réaliste en tournant systématiquement en décors naturels et en mêlant les autochtones aux acteurs professionnels et amateurs qu’il forme à un jeu très vivant. Entre 1915 et 1922, il tourne huit films à caractère social, naturaliste et pittoresque, chacun ancrés dans un territoire : la Bretagne (Les Travailleurs de la mer), la Camargue (L’Arlésienne), Paris (Le Coupable), la Beauce (La Terre), la Belgique (L’Hirondelle et la Mésange).


Six des huit films d’Antoine ont été restaurés par La Cinémathèque au cours des années 1980-1990. De nouvelles recherches menées sur le cinéma Antoine et de récentes découvertes ont justifié de se pencher à nouveau sur ce corpus en 2018, dans un projet commun mené par La Cinémathèque française et la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé. Une importante documentation à la fois film et non-film conservée dans les deux institutions ainsi qu’à la Bibliothèque nationale de France et au CNC a été rassemblée pour la restauration des trois films.

L’Arlésienne a été complété de 12 minutes grâce à une copie diacétate de la fin des années 1920 retrouvée dans les collections de la Cinémathèque complète le film. L’adaptation musicale de Gabriel Diot éditée par Pathé en 1922 pour l’exploitation du film ainsi que les numéros de montage à l’interimage ont guidé la reconstruction.

Les intertitres des Travailleurs de la mer et du Coupable ont été recréés grâce aux documents scénaristiques d’Antoine et des copies Pathé de la même époque.

La numérisation, la restauration et l’étalonnage 4K ont été effectués par L’Image Retrouvée Paris / Bologne. L’étalonnage couleur des Travailleurs de la mer a été réalisé à partir d’une copie unique néerlandaise teintée et virée de référence. Le photochimique restant une étape indispensable au processus de restauration, un retour sur film a été effectué pour chaque titre ainsi qu'un tirage en 35mm d'une copie.


Cette nouvelle étape dans la restauration de l’œuvre d’Antoine inaugure une redécouverte d’un aspect du patrimoine cinématographique et invite à se replonger dans ce corpus passionnant révélateur d’un parcours unique dans le cinéma des années 1910-1920.


Manon Billaut et Noémie Jean


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