Skip to content

FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ

CYCLES

LE GIORNATE DEL CINEMA MUTO à Paris

Du  05/11/19  au  19/11/19 


Une sélection de la programmation de la 38ème édition du festival de Pordenone

Du 5 au 19 novembre 2019


Depuis 1982, le festival international LE GIORNATE DEL CINEMA MUTO de Pordenone est présenté annuellement dans la région du Frioul en Italie. La 38ème édition du festival s’est déroulée du 5 au 12 octobre 2019. Pour la seconde année, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé reprend une sélection de cette programmation dans sa salle Charles Pathé.


Le festival international LE GIORNATE DEL CINEMA MUTO de Pordenone est ravi de collaborer à nouveau avec la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé en présentant une sélection des films projetés au cours de cette édition au début du mois d’Octobre. Ces deux institutions partagent les mêmes objectifs : explorer le riche héritage du patrimoine cinématographique muet sous tous ses aspects, à la fois attendu et inattendu, et de s’assurer que ces films soient montrés au public dans les meilleures conditions.


Cette année, le festival a présenté de nombreux films réalisés et interprétés par l’un des premiers cowboys du cinéma, William S. Hart, dont cinq de ses films seront projetés à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé. Réalisés entre 1914 et 1918, ils révèlent la figure emblématique de Hart, nous permettant ainsi de comprendre l’impact considérable qu’il eût sur Louis Delluc et d’autres intellectuels de cette époque. Il est particulièrement exaltant de voir le long-métrage, The Aryan (1916), découvert récemment à Buenos Aires et présenté dans sa version Argentine qui atténue de manière fascinante le racisme déclaré de la version Américaine d’origine. De plus, The Gunfighter (1917) a été ressuscité par le biais de différents fragments conservés dans des archives publiques et privées. Bien qu’étant incomplète, la reconstruction finale nous permet d’apprécier la subtilité de ce film fondamental dans la carrière de Hart.


Il y a deux ans, le GIORNATE DEL CINEMA MUTO a présenté une section intitulée « Nasty Women », un tourbillon infernal composé de femmes inspirantes dont le plaisir principal est de se moquer de l’autorité sous toutes ses formes, et qui est devenu l’un des programmes les plus importants de ces dernières années. Étroitement liés aux premières années du genre cinématographique dit « slapstick », ces films et leurs protagonistes apportent une vision féministe vivifiante d’un registre généralement pensé par des hommes dominants. Léontine, Zoé, Cunégonde, Rosalie et d’autres personnages délicieusement anarchiques reçoivent enfin l’attention qu’elles méritent, non seulement dans les textes scientifiques mais également avec l’appréciation d’un public attentif. Les courts-métrages de la série du personnage Léontine seront projetés, pour la première fois en France, en version restaurée 4K par la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé.

 

Joan Crawford reste l’une des divas les plus connues du cinéma classique hollywoodien et nous sommes heureux de projeter le film qui a lancé sa célébrité, Sally, Irene and Mary (1925). Récemment restauré par le George Eastman Museum de Rochester, cette histoire mordante d’un trio de danseuses de revues a été réalisée par Edmund Goulding, plus connu à présent pour Grand Hotel (1932), Dark Victory (1945) et bien d’autres drames mettant en scène les plus grandes stars de son époque. Le passé de danseuse de Crawford est évident dans ce film tout autant que sa personnalité énergique qui lui a rapidement permis d’atteindre la renommée. Toutefois, la présence de Constance Bennett qui démarre sa carrière ne doit pas être ignorée.


Enfin, la projection du délirant Der goldene Abgrund (1927) l’année précédente nous a incité à explorer d’avantage la carrière du cinéaste italien Mario Bonnard. Alors que Das letzte Souper (1928), renommé Théâtre en France et en Belgique, est une histoire captivante qui démarre par un enchevêtrement de jalousies dans le monde du spectacle et qui se termine en intrigue policière. Parmi les acteurs internationaux figurent le grand acteur allemand Heinrich George, l’Italienne Marcella Albani et le Français Jean Bradin.


Jay Weissberg*

 

*Jay Weissberg est critique au magazine américain Variety et directeur du festival LE GIORNATE DEL CINEMA MUTO de Pordenone depuis 2016.


Remerciements particuliers à Jay Weissberg. Ainsi qu’à la Cineteca del Friuli, Photoplay Productions, Museo del Cine de Buenos Aires, The Library of Congress, The George Eastman House, la Cinémathèque Royale de Belgique et The EYE Filmmuseum.



Toutes les séances sont accompagnées par les pianistes issus de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP). 



-