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FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ

CYCLES

Le cinéma muet d’Henri Pouctal

Du  06/06/19  au  18/06/19 


La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé met un coup de projecteur sur la carrière d’Henri Pouctal. Réputé pour ses adaptations d’œuvres littéraires au cinéma, c’est aux côtés d’un André Antoine encore dramaturge qu’il développe les fondements de son approche naturaliste. Il distillera ses principes jusque dans ses dernières réalisations (Le Crime du Bouif et La Résurrection du Bouif, 1921).


En 1908, l’aventure cinématographique débute véritablement pour Henri Pouctal lorsqu’il intègre la société du Film d’Art et devient l’assistant d’André Calmettes et de Charles Le Bargy sur le tournage de L’Assassinat du duc de Guise. Il entreprend ensuite des films courts comme Vitellius (1911) où il reconstitue des passages de la vie hédoniste mené par l’Empereur romain du même nom.


Pendant la Première Guerre mondiale, Pouctal participe à la production de films patriotiques afin de remonter le moral des troupes et des citoyens français. Alsace (1915) est l’un des premiers films où l’ennemi allemand est représenté. Apportant un regard documentaire à ses fictions, il s’intéresse aux us et coutumes de la région et crée un contraste saisissant entre la rigueur de l’uniforme du soldat allemand avec son casque à pointe et l’authenticité de la coiffe traditionnelle de l’alsacienne.

Henri Pouctal atteint l’apogée de sa carrière grâce à deux films à épisodes tirés de chefs d’œuvres de la littérature : Le Comte de Monte-Cristo (1918) d’après Alexandre Dumas et Travail (1919) d’après Émile Zola. Le premier relate les péripéties d’Edmond Dantès incarné par Léon Mathot. Ce rôle lui ouvre les portes de la réussite.


Veillant à rendre hommage au père du naturalisme en littérature, Émile Zola, Pouctal inscrit l’intrigue au sein de son époque et dépeint un regard critique sur la société contemporaine. Tourné en Aveyron, Léon Mathot est rejoint au casting par Huguette et Raphaël Duflos de la Comédie Française. Portée par l’enthousiasme du progrès, cette réalisation condense tous les dogmes établis par Pouctal tout au long de son œuvre à l’image du jeu réaliste des comédiens.


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