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FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ

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SÉANCES

Programme : Prouver, prédire, manipuler le temps (1h05)

Du  06/02/19  au  15/02/19 


Programme : Prouver, prédire, manipuler le temps


Onésime horloger, Jean Durand, 1912 (5’23)

Comment vivre vingt ans en quarante minutes ? Demandez à Onésime, maître des horloges et du cinéma. Pour toucher un héritage, il n’hésitera pas à accélérer le temps de la vie comme celui du film, où l’agitation parisienne des années 1910 s’accorde avec l’agitation du nouvel art cinématographique et de ses trucages.


Le Miroir magique, 1909 (4’10)

Un cambrioleur assassin, un élève turbulent et un mari volage revivent leurs méfaits par l’intermédiaire d’un « miroir hypnotique » qui n’est autre qu’un écran de cinéma. Enregistrer, rembobiner, projeter : le cinéma devient la preuve de ce qui a été, du passé dans le présent. Le lien à l’hypnose est particulièrement intéressant car le cinéma est également partie prenante d’un voyage dans la psyché moderne.


Le cheveu délateur, Emile Cohl, 1911 (6’18)

Donne-moi un cheveu, je te dirai qui tu es ! Un bon père de famille confie à un mage magnétiseur un cheveu du soupirant de sa fille, afin de voir l’avenir du jeune homme. Le cheveu révèle les pires aventures et le père chasse le soupirant, vite remplacé par l’habile mage. La prédiction inventée par Emile Cohl donne à penser le futur comme une métamorphose continue d’une simple ligne (le cheveu), qui relie l’enchaînement fantaisiste des conséquences d’une vie aventureuse.


Cagliostro, Camille de Morlhon, Gaston Velle, 1910 (13’23)

Comme l'avait prédit l'alchimiste Athlostas, Cagliostro son élève, rencontre dans un cabaret, une bohémienne qui danse avec le chevalier d'Oisemont. Jaloux, les deux hommes s'affrontent et se battent en duel. Cagliostro s'enfuit avec Lorenza et découvre les dons de voyance de la jeune femme qui l'aide à devenir célèbre.


Christophe Colomb 1904, (12’)

Exploration, cette bande présente d’abord les tableaux plus exotiques qu’historiques du débarquement de Colomb en « Amérique ». Revenu en pleine gloire à Barcelone, il tombe en disgrâce et est emprisonné. Dans sa cellule, il revoit sa gloire passée. Le tableau final est une allégorie de l’apothéose du « grand homme » statufié, auquel les nations contemporaines rendent hommage et dont l’histoire est envisagée à l’aune des siècles.


Christophe Colomb 1910, (8’)

Cette version de l’histoire de Colomb est tournée vers sa « vision », comme le dit un carton, dont le symbole est la carte du monde montrée en plan rapprochée au début du film et qui accompagne le personnage tout du long. Un plan subjectif à travers les barreaux de sa cellule vient signifier la fin de son rêve dans ce monde-là, et c’est depuis la prison que Colomb a sa « dernière vision : la certitude de sa gloire future », à savoir son propre monument Piazza Acquaverde à Gênes, inauguré en 1862. Enfin, voir cette version après celle de 1904, c’est aussi faire un voyage dans le temps…de l’histoire du cinéma !


André Chénier d’Etienne Arnaud, 1910 (14’)

Dans ce film de reconstitution historique inspirée par la vie du poète André Chénier, et après Cagliostro, l’époque troublée de la Terreur est à nouveau propice aux visions tourmentées de l’avenir. Les temps, passé, présent et futur se superposent dans les scènes de visions, fantomales ou poétiques.


Toutes les séances sont accompagnées par les pianistes issus de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP).


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