Bandes-annonces
Environ 100 images animées animent intègrent desormais les fiches-films de la Filmographie.
Des photographies de tournages de films, de plateaux, de salles de cinéma, de studios et d’usines, des portraits d’acteurs et de personnalités du cinéma sont conservés à la Fondation. La diversité des supports est représentative du progrès des techniques, depuis l’époque des tirages argentiques et des plaques de verre jusqu’aux fichiers numériques. La collection de la Fondation est exceptionnelle car toutes les périodes de l’histoire de Pathé y sont représentées. En couvrant plus d’un siècle, elle permet de comprendre l’évolution du rôle de la photographie dans l’industrie du cinéma.
Comme l’affiche, la photographie est un vecteur important de la marque dès le début du XXème siècle. Les premières photographies d'exploitation sont des tirages argentiques. En 1906, un atelier de phototypie est installé dans l’usine Pathé de Joinville pour la reproduction mécanique des clichés. La diffusion des photographies de films destinées aux exploitants et celle des cartes postales de comédiens prend de l’ampleur dans les années 1910. La Fondation rassemble plusieurs fonds très riches sur cette période du cinéma muet : la collection Maurice Gianati (1900-1925), la collection Delpire-Corbeau (1910-1912), et le fonds du forain Morieux (1905-1907).
Dans les années 1930, Pathé est la première société cinématographique française à s’inspirer des méthodes américaines pour créer son propre studio de photographie. L’ensemble « Pathé-Natan », très conséquent dans la collection, est un témoignage précieux sur les méthodes de tournage, la vie quotidienne aux studios Pathé et l’idée de ce que doit être une photographie de cinéma. Le nombre de photographies réalisées par film est généralement important (Mirage de Paris, Fédor Ozep, 1932 ; Sapho, Léonce Perret, 1934) et certains jeux sont annotés par les metteurs en scène, comme Maurice Tourneur (Justin de Marseille, 1936) ou René Clair (Le Dernier millionnaire, 1936).
Pendant, et surtout après la guerre, la photographie conserve toute son importance dans la promotion des films. C’est la période la mieux représentée dans la collection. Les types de jeux se diversifient en fonction de leurs destinations. Le choix et le nombre de tirages, le type de support varient selon que la photographie s’adresse au grand public, à la presse, ou qu’elle est montrée en exclusivité dans les salles parisiennes prestigieuses. Pour certains films, les tirages sont édités en très petit nombre et parfois coloriés à la main (Les Enfants du paradis, Marcel Carné, 1945 ; Le Silence est d’or, René Clair, 1946).
Pour constituer ces jeux, les photographies de plateau, de tournage et les portraits sont rassemblés dans des albums de travail, communiqués au distributeur du film. C’est ainsi que la Fondation détient plusieurs centaines d’albums depuis les années 1930 jusqu’à aujourd’hui, parmi lesquels figurent ceux de La Dolce vita (Federico Fellini, 1959), Zazie dans le métro (Louis Malle, 1960), Le Guépard (Luchino Visconti, 1963). Ils enrichissent considérablement l’iconographie de films dont la Fondation possède aussi des négatifs, des jeux d’exploitation, des jeux presse, etc. On retrouve cette diversité pour la période récente, qui a vu par ailleurs évoluer les types de supports avec l’arrivée des CD-Roms et d’Internet.