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Du 10 au 30 avril 2019, en partenariat avec le Centre Pompidou, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé propose un cycle consacré au cinéma des premiers temps et à ses liens avec les avant-gardes artistiques.
Toutes les séances sont accompagnées au piano par les élèves de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris).
Programme : « Métamorphoses » (55min)
Avant de devenir, dans la première décennie du XXe siècle, le reflet ou la duplication du monde, le cinema est apparu, fugitivement, comme un instrument donnant le pouvoir de surpasser la réalité. Le premier et le plus commun des effets employés par ce que l’on nommera le “cinéma des magiciens” fut le stop motion, qui à travers la juxtaposition de deux images différentes produit l’illusion de la transformation d’une figure en une autre. On dit que Georges Meliès en aurait découvert l’effet grâce à un accident de caméra qui s’était arrêtée de tourner un instant pendant qu’il filmait la place de la Concorde, donnant à voir, à la projection, une voiture se transformant en autobus. À cet effet de métamorphose, la génération des cinéastes-magiciens allait donner un habillage mythologique : danseuses qui se transforment en fées, en nymphes ou en divinités – ces transformations advenant souvent dans un nuage de fumée, qui est à la fois le signe et le lieu de la métamorphose. Le film d’avant-garde héritera de ce questionnement sur le statut de la figure, dont on trouverait la lointaine origine dans les Métamorphoses d’Ovide qui, à partir d’un scénario mythique, tenaient la chronique interminable de l’instabilité des états et des corps. Pour le cinéma expérimental comme pour celui des premiers temps, le film, non-fixé et lacunaire, ne sert pas à reproduire les corps, mais à les transformer.
Métamorphoses du papillon, 1904 (1min)
Scène à trucs
Réalisation : Gaston Velle
Production : Pathé frères
Les ailes de la femme papillon changent de couleurs chaque fois qu’elles s’ouvrent.
Version numérique DCP, en provenance des collections de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé.
La Chenille de la carotte, 1911 (5min)
Scène de vulgarisation scientifique
Production : Pathé frères
Cette chenille vit uniquement dans les champs de carottes où sa couleur lui permet de se dissimuler facilement entre les plantes.
Version numérique DCP - Gaumont-Pathé Archives
Hyas et Sténorinques, 1928 (9min)
Film scientifique
Réalisation : Jean Painlevé
« Dans le documentaire intitulé "Hyas", le spectaculaire domine. On montre les crustacés hyas et sténorinques absolument opposés comme forme mais se trouvant toujours ensemble et s’habillant soit d’algues, soit d’éponges, dans un décor d’algues et d’éponges avec lequel ils se confondent souvent ce qui permet d’assurer d’assez jolis effets. La finesse du sténorinque et le grotesque du hyas sont associés à la splendeur du ver spirographe qui déploie à l’écran le feu d’artifices de son panache branchial. L’objet de ce film a été surtout, même dans les énormes grossissements des branchies, la recherche décorative et la présentation photographique. » Jean Painlevé (Les Documents Cinématographiques).
Copie 35mm sonore, musique de Frédéric Chopin orchestrée par Maurice Jaubert et en provenance des collections Les Documents Cinématographiques.
Tusavala, 1929 (10min)
Réalisation : Len Lye
« Le premier film de Len Lye, TUSALAVA, est un des films pionniers de l'animation expérimentale. Lye souhaitait évoquer des créatures jamais vues. La technique de l'animation l'attirait car elle autorisait une totale liberté avec les images. Il a produit avec ce film une remarquable combinaison entre l'art tribal et l'art moderne. Les formes primitives, organiques apportèrent un nouveau type d'animation et font de ce film un classique de l'animation. » Roger Horrocks (Lightcone).
Copie 35mm muette, prêt en provenance des collections du Centre Pompidou - Mnam / Cci, Paris.
Remerciements à Evan Webb de la Len Lye Foundation pour son aimable autorisation. Ce titre ne sera pas accompagné au piano.
La Folie de Pierrot, 1906 (4min)
Scène à trucs
Production : Pathé frères
Colombine vient de sortir et Pierrot jaloux se demande quel peut être le but de sa promenade lorsqu’en ouvrant le secrétaire il trouve une lettre d’Arlequin. Elle est allée à un rendez-vous ! Le pauvre Pierrot est fou de désespoir ; croyant voir l’infidèle partout il se précipite pour l’étrangler, mais, hélas ! ce n’est qu’un buste de marbre ou des coussins qu’il serre avec rage. Enfin, après maintes hallucinations dans lesquelles il croit toujours voir Arlequin et Colombine, il s’assied abattu par le chagrin. La gentille Colombine revient alors et le console si gentiment qu’il lui pardonne.
Version numérique DCP - Gaumont-Pathé Archives
Les Fantaisies d’Agenor Maltracé, 1911 (4min)
Réalisation : Emile Cohl
Production : Pathé Frères
Agénor Maltracé, tout frais éclos, fait dans le monde une entrée sensationnelle. Son histoire, en silhouettes comiques, se déroule dans ce film. Après une jeunesse mouvementée, notre héros de papier jette son dévolu sur une élégante beauté, à laquelle il adresse une ardente déclaration, lorsque son ennemi le plus acharné se dresse devant lui et le confond.
Version numérique DCP, restauré par la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé.
Fêlix Goes West, 1924 (8min)
Réalisation : Pat Sullivan
Scénario : Otto Messmer
Dessin-animé
L’aventure de de Félix le Chat qui émigre vers l’Ouest, entre exode et péripéties …
Version numérique DCP - Lobster Films
Glen Falls Sequence, 1937-1946 (8min)
Réalisation : Douglass Crockwell
« La réalisation de cette série d’animations très courtes s’étend sur une période de neuf ans. Douglass Crockwell y utilise divers procédés picturaux : ajout et suppression de peinture sur verre en image par image ; insertions de peinture entre deux panneaux de verre ; peinture aux doigts. Glens Falls est la ville de l’état de New York où Crockwell a vécu, travaillé et élevé sa famille. » - Cecile Starr (Lightcone).
Version numérique muette - Lightcone
Ce titre ne sera pas accompagné au piano.
A man and his dog out for air, 1957 (3min)
Réalisation : Robert Breer
Animation
« Voilà un des meilleurs films d'animation de Breer, un des plus connus et des plus accessibles aussi. Les lignes s'entrecroisent et galopent à travers l'écran, comme si elles voulaient devenir des formes, pendant que des sons «venus de l'extérieur» se font entendre sur la bande sonore. A la toute fin, les lignes se rejoignent, enfin, pour former l'illustration momentanée du titre du film. » F. Camper (Lightcone).
Copie 16mm sonore - Lightcone
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Offre spéciale valable pour toutes les séances du cycle (du 9 au 30 avril 2019) :
Détenteurs de la carte POP' du Centre Pompidou - tarif réduit : 4€





