Du 10 au 30 avril 2019, en partenariat avec le Centre Pompidou, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé propose un cycle consacré au cinéma des premiers temps et à ses liens avec les avant-gardes artistiques.
Toutes les séances sont accompagnées au piano par les élèves de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris).
Programme : « Juste à l’heure ! » (1h30)
Onésime horloger, 1912 (5min)
Réalisation : Jean Durand
Production : Gaumont
Comment vivre vingt ans en quarante minutes ? Demandez à Onésime, maître des horloges et du cinéma. Pour toucher un héritage, il n’hésitera pas à accélérer le temps de la vie comme celui du film, où l’agitation parisienne des années 1910 s’accorde avec l’agitation du nouvel art cinématographique et de ses trucages.
Version numérique DCP - Gaumont Pathé-Archives
Paris qui dort, 1924 (1h07)
Réalisation-scénario : René Clair
Assistant–réalisateur : Claude Autant-Lara
Production : Les Films Diamant
Interprètes : Henri Rollan, Madeleine Rodrigue, Albert Préjean, Marcel Vallée
C’est après le succès d’Entr’acte présenté au Théâtre des Champs Elysées en décembre 1924 que Paris qui dort sort en salles, distribué par l’Agence Générale Cinématographique sous le titre Le Rayon diabolique, avec un métrage de 1480 m. Parallèlement, le film est distribué par Astor films (Isis) à Londres dès la fin du mois de janvier 1925, soit quelques jours avant la sortie officielle française. Intitulé The Crazy Ray, il mesurait 5 500 pieds (1 677 m). Ces deux versions issues de deux négatifs différents ont circulé conjointement.
Ce joyau poétique et burlesque, qui étonne toujours par les vues sublimes qu’il offre de la capitale déserte au début des années 1920, trouve les faveurs du public et de la critique. Mais par la suite, René Clair se montrera néanmoins sévère à l’égard de cette œuvre de jeunesse qu’il considérera bafouée par son producteur. En 1971, il procède à un remontage et réduit le film à 36 minutes. Une restauration de cette version est confiée en 1988 à Marie Epstein par la Cinémathèque française, puis à Claudine Kauffmann qui en proposera une version rallongée en 1999, repartant de deux copies d’époque, l’une française et l’autre anglaise.
L’une ne pouvant être jugée supérieure à l’autre ou plus conforme au projet de René Clair, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé a fait le choix de restaurer les deux versions, à partir du négatif Pathé qu’elle conserve, et d’une copie conservée au BFI. Cette dernière est teintée et comprend des prises plus rares, souvent meilleures. Cette restauration en 4K assurée par le laboratoire l’Immagine ritrovata avec le soutien du CNC.
Clockshower, 1973 (13min)
Réalisation : Gordon Matta Clark
Dans ce film, Gordon Matta-Clark réalise une de ses performances les plus risquées. Après avoir escaladé Clockshower, le célèbre édifice de New York City, il se douche, se rase et se lave les dents devant l'horloge.
Copie 16mm couleur - Lightcone
Ce titre ne sera pas accompagné au piano.
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Offre spéciale valable pour toutes les séances du cycle (du 9 au 30 avril 2019) :
Détenteurs de la carte POP' du Centre Pompidou - tarif réduit : 4€


